El Hierro

Pour El Hierro, les mises à jour ne se feront dorénavant (sur la page dédiée), que si une évolution de la situation significative se présente.

vendredi 31 août 2012

Les gaz volcaniques


Les "gaz volcaniques" les composés volatils rejetés par les processus volcaniques. On appelle improprement ainsi car il s'agit en général d'un mélange de différents gaz qui ne sont pas spécifiques aux volcans (ils se rencontrent dans la nature suite à d'autres processus).

Les principaux constituants sont les suivants (en ordre décroissant de concentration moyenne):
  • La vapeur d'eau (H2O) est le composant le plus abondant.
  • Le dioxyde de carbone (CO2), anciennement appelé "gaz carbonique" ou "anhydride carbonique", est un gaz incolore, inodore (pression et température courante). C'est l'un des gaz responsable de "l'effet de serre" qui maintient la température de la planète à un niveau acceptable pour les organismes vivants. Le CO2 si dissout dans l'eau et, en formant de l'acide carbonique (H2CO3), la rend plus acide. C'est le composant utilisé pour rendre les boissons pétillantes. Il est utilisé par les plantes pour leur croissance (photosynthèse). Le CO2 est dangereux lorsque la concentration est trop importante (plus de 5%). Plus dense que l'air, il peut se créer des poches de ce gaz qui sont des pièges mortels (voir par exemple de cas du lac Lwi, connu sous le nom de "Nyos", Cameroun).
  • Le dioxyde de soufre (SO2), est un gaz incolore, dense et très toxique. A faible concentration, il est utilisé comme désinfectant et conservateur en agro-alimentaire sous l'appellation E220 (vin, fruits secs, viande… ). L'oxydation donne les acide sulfuriques (H2SO4) et sulfureux (H2SO3). Avant les réglementations visant à réduire sa concentration dans l'air, il était le principal responsable des "pluies acides". Dans l'air, il est irritant. Le seuil d'alerte est fixé à 300 µg/m3 (300 microgrammes par mètre cubes). ). L'OMS recommande une concentration moyenne sur 24 heures inférieure à 0,5ppm (partie par million). Si le gaz est injecté dans la stratosphère, il peut entrainer une diminution (réversible) de la température de la terre.
  •  Le monoxyde de carbone (CO), est un gaz incolore, inodore (pression et température courante) et très toxique. Il est connu comme responsable d'accidents domestiques (suite à une mauvaise combustion).
  • Le sulfure d'hydrogène (H2S), est un gaz très toxique, inflammable, à odeur forte d'œuf pourri. A faible concentration, il irrite les yeux et à plus forte concentration les voies aériennes supérieures. L'attaque du nerf olfactif est insidieuse, car elle rend la détection du gaz impossible. Les autres effets sont les maux de têtes jusqu'à la perte de connaissance. Il peut causer en œdème pulmonaire suite à une exposition prolongée.
  • Le chlorure d'hydrogène (HCl) est un gaz irritant. Il peut causer des pluies acides en se mélangeant à l'eau (HCl est un acide fort).
  • Le fluorure d'hydrogène (HF) est un gaz incolore toxique. En présence d'eau, il forme de l'acide hydrofluorique, très corrosif. L'exposition peut entraîner une conjonctivite avec destruction de la cornée. Il cause aussi une irritation de la peau. Bien qu'une quantité faible soit bénéfique, une forte concentration en fluor cause une dégénérescence osseuse. Le fluor (F2) est lui un gaz jaune pale.
Les autres gaz présents sont l'hydrogène (H2) et l'hélium (He).

Les gaz sont l'un des moteurs principaux des éruptions. L'exemple qui va suivre est adapté du site de l'USGS (et basé sur Sparks et al[1]).

Supposons que nous suivions un bloc d'un mètre cube de rhyolite à la température de 900ºC, sous forte pression (due à la profondeur) et contenant seulement 5% d'eau dissoute (en poids). Ramenons – le brusquement à la surface, donc à la pression atmosphérique. Le magma ne peut plus contenir l'eau, qui forme des bulles, et ceci entraîne une forte augmentation de taille du bloc. Celui-ci occupe alors un volume de 670 m3. Le cube voit sont arrête multipliée par 8,75.

Dans ces cas extrêmes, il se forme une "mousse", qui, même une fois refroidie, a une densité moindre que celle de l'eau, et qui donc flotte. Un exemple type est la pierre ponce.

Ce mécanisme est – toutes proportions gardées – semblable à ce qui se produit lors de l'ouverture des bouteilles de certaines boissons gazeuses ou des Champagnes. La baisse de pression entraîne aussi l'apparition de bulles qui s'échappent violemment.



[1] Sparks, R.S.J., Bursik, M.I., Carey, S.N., Gilbert, J.S., Glaze, L.S., Sigurdsson, H., and Woods, A.W., 1997, Volcanic Plumes: John Wiley & Sons, Inc., England, 574 p.

mercredi 29 août 2012

L'Etna gonfle...

L'Etna, un des plus actifs volcan d'Europe, serait en train de gonfler, ce qui présage d'une éruption a court terme. Selon l'INGV, « un nouveau gonflement de la partie sommitale du volcan qui indique actuellement que quelque chose pourrait changer à brève échéance. Le nouveau cratère [sud-est] pourrait bien se réactiver et donner naissance à une nouvelle activité de fontaines de lave ».

Etna (C)Pequod76, image Wikipedia

Cette information a été obtenue en consultant le très bon site de Claude Grandpey, la passion des volcans.

Volcans du Kamchatka


La péninsule du Kamchatka (Russie) abrite un large groupe de volcans. On n'en compte pas moins de 160 dont 29 actifs.
Cette zone comporte de nombreux volcans remarquables:
  • le plus haut sommet est le Klyuchevskaya Sopka (4,750 mètres), le plus grand volcan de l'hémisphère Nord. C'est un stratovolcan actif continuellement depuis l'éruption de 1697;
Fig. 1. Klyuchevskaya Sopka (domaine public)
  • le Kronotsky (aussi un stratovolcan, 3528 mètres) se présente comme un cône parfait et concours avec le mont Fuji (Japon) et le Mayon (Philippines) pour le titre du "plus beau volcan du monde" (Robert et Barbara Decker). Dernière éruption en 1923.

Fig 2. Kronotsky (C) Dan Miller - USGS
Au centre de la péninsule se trouve la Vallée des Geysers (la deuxième en surface au monde). C'est l'une des sept merveilles de Russie. Elle a été malheureusement en partie recouverte par une coulée de boue le 3 juin 2007. Par chance, un des plus puissants geysers, le Velikan (le "géant"), est de nouveau actif.

Fig. 3. Vallée de Geysers en 2006 (C) Robert Nunn

La péninsule se situe en bordure de la fosse océanique Kouriles-Kamchatka, qui résulte de la subduction de la plaque pacifique sous la plaque d'Okhotsk. La profondeur maximale est de 10542 mètres. Cette situation est également la cause de nombreux séismes de grande profondeur et de très forte intensité (par exemple, magnitude de 9,3 le 16 octobre 1737 et 8,5 le 4 novembre 1952).

Les autres importants séismes (magnitude supérieure à 8, depuis 1900) sont les suivants:

DateMagnitude
25 juin 19048,3
1 mai 19158,0
7 septembre 19188,2
3 février 19238,4
6 novembre 19588,4
4 mai 19598,2
13 octobre 19638,5
11 août 19698,5
4 octobre 19948,3
16 novembre 20068,3
13 janvier 20078,1

Voir aussi l'éruption récente de l'Ivan Grozny.

vendredi 24 août 2012

Présentation géologique d'El Hierro

Présentation générale

El Hierro est une île volcanique de l'archipel de Canaries, dans l'océan Atlantique.

Les Canaries sont une des communautés autonomes espagnoles, situées à 150 kilomètres des côtes du Maroc. Les îles sont peuplées par 2 millions d'habitants et ont une superficie totale de 7500 kilomètres carrés. Les principales sont Lanzarote, Fuerteventura et Grande Canarie (province de Las Palmas);  Tenerife, La Gomera, La Palma et El Hierro (province de Santa Cruz).

Iles Canaries
Fig. 1 Carte générale des Canaries

Les Canaries sont une destination touristique majeure, du fait du climat tropical et ensoleillé et pour certaines îles, de leur nature préservée.

El Hierro est l'île située au sud-ouest, la plus petite des îles principales avec seulement 287 km2. Les îles les plus proches sont La Palma (à 60 km, au nord) et La Gomera (au nord-est). La population est estimée à 11.000 habitants. Par comparaison, l'arrondissement de Paris a une superficie de 105 km2 soit le tiers (mais abrite 2 millions d'habitants).



Fig. 2 El Hierro, vue satellite (C) Google
Le point culminant est le Pico de Malpasso (1501 mètres).

Géologie (première partie)

L'île est de nature volcanique. L'émergence est datée de 1.2 millions d'années. La première phase est la formation d'un édifice sous-marin. La seconde est la formation d'un volcan, le Tiñor. La troisième se caractérise par la construction du volcan d'El Golfo. Ce volcan-bouclier complexe atteint actuellement une hauteur totale de 5500 mètres (par rapport au plancher océanique) et un volume de 5500 km3. Le complexe est caractérisé par trois failles en étoile (rift-zones).

La forme globalement triangulaire de l'île résulte de glissements de terrain[1], dont les plus importants sont:
  • El Golfo, entre 150 et 180 km3 de volume déplacé (il y a 15.000 ans),
  • El Julan, environ 130 km3 de volume déplacé (il y a au moins 200.000 ans),
  • Las Playas, entre 25 et 35 km3 de volume déplacé (il y a au moins 134.000 ans),
  • San Andrès, (au moins 176.000 ans)
Fig. 3. Carte des principaux glissements[1]

La conséquence de ces glissements de terrain, en plus des modifications apportées à l'île, sont la potentielle génération de tsunamis (mais ceci n'a pas pu être clairement mis en évidence jusqu'à présent, en particulier sur les îles elles-mêmes).

L'île comporte de très nombreux cônes secondaires (au moins 500, dont 300 recouvert au moins en partie par de l'activité diverse).

El Hierro est le résultat d'un processus de construction complexe lié à l'interaction du point chaud des Canaries avec la plaque africaine. Ceci sera détaillé dans la seconde partie.


Sources: Wikipeia (informations générales), diverses sources web

Références dans la littérature:

[1] - M.J.R., Watts, A.B., Masson, D.G. and Mitchell, N.C. (2001) Landslides and the evolution of El Hierro in the Canary Islands. Marine Geology, 177, (3/4), 271-293. (doi:10.1016/S0025-3227(01)00153-0).

Plus d'informations:
[2] - Carracedo J.C. The Canary Islands: An example of structural control on the growth of large oceanic-island volcanoes
(1994) Journal of Volcanology and Geothermal Research, 60 (3-4) , pp. 225-241.

Mise à jour pour le suivi sur El Hierro

Il y a actuellement peu d'activité. Huit tremblements de terre de faible magnitude ont été enregistrés par l'IGN aujourd'hui. Les déformations restent stables. Les autres paramètres ne sont pas publics.

mercredi 22 août 2012

La menace tapie au cœur de la Cordillère des Andes…


N'en déplaise à Evo Morales, le turbulent président de Bolivie, son pays abrite un curieux phénomène. Une zone de 70 kilomètres carrés, autour du volcan Uturuncu, s'est brusquement mise à enfler depuis environ 1992. Ce volcan n'a pas connu d'éruption depuis peut-être 270.000 ans. Il était donc considéré comme dormant, sinon éteint.
L'Uturuncu est un stratovolcan qui culmine à 6008 mètres. Le nom signifie "jaguar" en Quechua.
Uturuncu. Image Wikipedia France (Ceky)

La croissance, évaluée entre 1 et 2 centimètres par an, suggère la réalimentation du réservoir magmatique. Une faible activité est actuellement visible: émission de gaz ou de fumeroles, ce qui indique qu'une éruption n'est probablement pas imminente.
Des exemples récents (Nabro, Chaiten) montrent que des durées longues sans éruptions ne signifient en aucun cas que l'activité a définitivement cessé.

Supervolcan?

La taille globale de la chambre magmatique n'a pas encore pu être évaluée. Néanmoins, la région est connue pour contenir des grandes calderas, sièges d'éruptions formidables dans le passé. Cette zone n'a pas été suffisamment étudiée jusqu'à présent, mais cette nouvelle situation pourrait susciter des vocations…    

Activité pour le 22 août

Le Tungurahua (Equateur) est très actif depuis ces derniers jours. Il y a une émission continue de cendres, avec parfois de larges explosions. Une centaine de personnes a été évacuée.

Le Popocatépetl (Mexique) est aussi actif, de petites explosions sont enregistrées.

Le Sakurajima (Japon) a connu 2 explosions mineures.

D'autres volcans sont en activitié; ici, ce ne sont que les volcans les plus connus.

Mise à jour pour le suivi sur El Hierro

La page dédiée a été mise à jour pour refléter la fin de l'essaim sismique commencé le 14 août.

lundi 20 août 2012

Relax, Max !


Le comportement complexe de la Terre après un séisme est peu connu du grand public. L'élément majeur est celui de la notion de "réplique", soit des séismes généralement d'intensité plus faible que la secousse principale, et qui suivent dans les heures et parfois les jours après celle-ci. Ce fait est bien connu, et la population d'une zone touchée tend naturellement à rester à l'extérieur des habitations après un séisme. Cela minimise les risques lors des répliques, car les bâtiments fragilisés risquent d'autant plus de s'effondrer.

Mais il y a d'autres conséquences, plus subtiles. En effet, la terre n'est pas composée de matériaux rigides, ceux-ci ont toujours une certaine souplesse et vont continuer à se déformer après la secousse, mais de manière lente et continue. Ceci s'appelle la relaxation. Le détail est plus complexe, mais l'idée générale est respectée.

Voici un exemple de ce phénomène:

Fig 1: Exemple de relaxation

On peut voir, après le séisme du premier janvier 1996, une augmentation brutale, suivie d'une augmentation de plus en plus faible. (le second pic correspond à une autre évènement le 22 mars 2001).


Ce phénomène se manifeste dans des déplacements horizontaux et verticaux.
Pour les matématiciens, la forme de la courbe peut se décrire avec une fonction logarithmique amortie:

D(t) = C1t + C2 log(1+f(t)-1)
  
Les différents coefficients varient suivant les modèles.


Notons que ce phénomène  apparait aussi pour les essaims sismiques.

Par comparaison, voyons maintenant les enregistrements des stations GPS sur El Hierro.

Fig 2 Enregistrement GPS (C) IGN
 La similitude est frappante, mais vu le processus potentiellement plus complexe sur El Hierro (volcano-tectonique?), et faute d'informations plus précises, je ne m'avancerai pas d'avantage.


La figure 1 est tirée de "Mesures GPS continues et tectonique des plaques", Geochronique, C. Vigny, 2005 

jeudi 16 août 2012

Réveil d'Ivan le Terrible...

Une petite éruption s'est produite sur le Ivan Grozny (Ivan le Terrible). Ce volcan est situé dans les Iles Kouriles (île d'Iturup). L'éruption semble jusqu'à présent d'importance minime. Ce volcan était inactif depuis 1989. Il comporte une caldéra de 3 kilomètre de diamètre hôte d'un dôme de près de 1150 mètres.
Les Iles Kouriles sont situées entre la pointe sud de la péninsule du Kamtchatka et le Nord du Japon.
Le lien entre ce volcan et Ivan IV Vassiliévitch (1530 - 1584) m'est inconnu. Toute information à ce sujet est la bienvenue...

Nouvel essaim sismique sur El Hierro


Un nouvel essaim sismique se produit depuis hier sur El Hierro. 28 tremblements de terre ont été enregistrés par l'IGN pour la journée du 15 et l'activité se poursuit. La profondeur est constante, environ 10 kilomètres. La zone en mouvement n'a pratiquement pas bougé depuis le début de l'année. Les informations communiquées ne permettent pas de trancher entre une activité tectonique et volcanique.

Plus d'informations ultérieurement.

mardi 14 août 2012

Puissant séisme en mer d'Okhotsk

Un puissant séisme a été enregistré le 14 en mer d'Okhotsk.

Les principaux paramètres (USGS) sont:
  • Magnitude: Mw 7.7
  • Position de l'épicentre: 49.784°N, 145.126°E
  • Profondeur: 626 km

Le séisme est visible sur les stations de mesure des Iles Canaries.

On peut facilement repérer et identifier le séisme: il présente les caractéristiques classiques associées à un séisme distant de magnitude élevée: une forte proportion de basses fréquences, une durée totale de perturbation très conséquente (plusieurs heures), une intensité résiduelle élevée.

Exemple pour une station de La Gomera :
Fig.1 Enregistrement EGOM (C) IGN

Notons que la perturbation dure effectivement plusieurs heures.

Un zoom montre bien la chose:
Fig.2 Enregistrement EGOM zoomé. Basé sur une image (C) IGN

La zône en rouge plus vif est la trace de ce séisme. Elle se poursuit par une traine visible jusqu'à au moins 6 heures.

Les modèles de la terre permettent de calculer le moment théorique d'arrivée des ondes P en en point donné, en partant des informations disponibles sur le séisme. Pour les Canaries, ce délai théorique de propagation est d'un peu moins de 13 minutes en utilisant IASP91. L'onde P devrait donc se manifester peu après 3h13 UTC.En effectuant un zoom sur la période de 3 à 4 heures, on obtient un bon accord:

Enregistrement EGOM
Fig.3 Enregistrement EGOM (C) IGN
Sur cette station, la trace est visible (forte augmentation de la couleur rouge) après 3h14.

vendredi 10 août 2012

Mise à jour pour le Tongariro

Les mesures d'émission de gaz volcaniques restent élevées. Il est possible que du magma soit en train de s'accumuler et que ceci conduise à une éruption.

Vaste étendue de pierre ponce en mer (Nouvelle Zélande)

Une vaste zone parsemée de pierre ponce a été localisée près de l'île de Raoul en Nouvelle Zélande aujourd'hui. La taille est impressionnante: près de 400 kilomètres par 55 kilomètres. Cette zone est le résultat d'une éruption sous-marine, mais le volcan responsable n'est pas encore identifié.

La pierre ponce est une roche volcanique généralement grisâtre, souvent moins dense que l'eau, ce qui explique qu'elle flotte.

Après les éruptions du Tongariro et de White Island, c'est la troisième activité enregistrée ces derniers jours en Nouvelle Zélande.

Mise à jour (le 13 aout):
Le volcan responable est probablement le "Havre", volcan sous-marin dont l'éruption a été détectée entre le 18 et le 20 juillet.

jeudi 9 août 2012

Eruption confirmée à White Island

GeoNet indique, dans son bulletin publié le 9 à 16h00 (NZST), que le volcan White Island est en éruption. La présence de cendre représente une nouvelle phase (la dernière émission date de février 2001. Une bouche éruptive s'est formée au sud-ouest du cratère datant de 1978/90.
Le niveau d'alerte est maintenu à 2.
Le bulletin complet est disponible à cette adresse.

White Island 
Situé à 48 kilomètres des côtes, ce volcan est le plus actif de Nouvelle Zélande. Il est situé dans la Baie de l'Abondance (Océan Pacifique). C'est aussi le plus le plus grand, avec 70% de l'édifice sous la surface de l'eau. Le volcan est principalement andésitique. Les éruptions sont de type stromboliennes mais également phréato-magmatiques (comme semble-t-il récemment au Tongariro, ils font d'ailleurs partie de la même zone volcanique dite "Taupo", du nom du lac qui remplit la caldéra du plus grand volcan de la région).
Malgré les risques encourus, c'est une attraction touristique importante (10.000 visites par an).

White Island, vue du sud (C) James Shook


Eruptions récentes
Mars à septembre 2000: Une nouvelle bouche s'ouvrit et émit des cendres. Une éruption se produisit fin juillet, couvrit le cratère de scories, et format un nouveau cratère de 150 mètres.  

lundi 6 août 2012

Eruption du Tongariro

Le Tongariro est entré en éruption le 6 aout à 11h50 UTC.
Ce volcan est situé sur l'île du Nord en Nouvelle-Zélande. Le sommet se situe à 1978 mètres d'altitude. Le complexe volcanique compte approximativement 12 cônes, et est assez actif (la dernière éruption date de 1974-1975, survient sur le Ngauruhoe, et celui-ci est en fait une partie de cet ensemble). L'activité était en recrudescence depuis au moins un mois, mais jusqu'à présent à un niveau relativement faible (5 tremblements de terre par jour), bien qu'une augmentation sensible de l'émission des gaz volcaniques ait été détectée. Le site de l'éruption semble être le cratère Te Mari.

Les risques sont actuellement limités à une zone proche du volcan. Néanmoins, les laves étant de type andésitique, le risque explosif n'est pas négligeable.

L'activité semble être moins importante actuellement (19h30 UTC), comme indiqué par le sismogramme:

(C) GeoNet

Image annotée:

Basé sur une image (C) GeoNet.

Les images de la webcam sont disponibles à cette adresse: http://www.geonet.org.nz/volcano/activity/tongariro/cameras/tongariro-latest.html

Mise à jour à 20h00 UTC

Il semble que cette activité fut brève. Il pourrait s'agir d'une simple explosion hydrothermale, mais cela ne sera confirmé qu'après l'analyse des matériaux éjectés.

jeudi 2 août 2012

Suivi de l'activité sur l'île d'El Hierro

Une page spéciale a été créée pour suivre l'activité qui se déroule sur l'île volcanique d'El Hierro, dans les îles Canaries:  cette page

Volcaniquement

Cher visiteur du Web,

Ce blog est en cours de construction et espère, dans un futur proche, vous présenter des informations intéressantes dans le domaine fabuleux des volcans, des explications sur leur fonctionnement, en incluant des références historiques, et en suivant des évènements en cours.

Cordialement,
l'auteur