El Hierro

Pour El Hierro, les mises à jour ne se feront dorénavant (sur la page dédiée), que si une évolution de la situation significative se présente.

lundi 20 août 2012

Relax, Max !


Le comportement complexe de la Terre après un séisme est peu connu du grand public. L'élément majeur est celui de la notion de "réplique", soit des séismes généralement d'intensité plus faible que la secousse principale, et qui suivent dans les heures et parfois les jours après celle-ci. Ce fait est bien connu, et la population d'une zone touchée tend naturellement à rester à l'extérieur des habitations après un séisme. Cela minimise les risques lors des répliques, car les bâtiments fragilisés risquent d'autant plus de s'effondrer.

Mais il y a d'autres conséquences, plus subtiles. En effet, la terre n'est pas composée de matériaux rigides, ceux-ci ont toujours une certaine souplesse et vont continuer à se déformer après la secousse, mais de manière lente et continue. Ceci s'appelle la relaxation. Le détail est plus complexe, mais l'idée générale est respectée.

Voici un exemple de ce phénomène:

Fig 1: Exemple de relaxation

On peut voir, après le séisme du premier janvier 1996, une augmentation brutale, suivie d'une augmentation de plus en plus faible. (le second pic correspond à une autre évènement le 22 mars 2001).


Ce phénomène se manifeste dans des déplacements horizontaux et verticaux.
Pour les matématiciens, la forme de la courbe peut se décrire avec une fonction logarithmique amortie:

D(t) = C1t + C2 log(1+f(t)-1)
  
Les différents coefficients varient suivant les modèles.


Notons que ce phénomène  apparait aussi pour les essaims sismiques.

Par comparaison, voyons maintenant les enregistrements des stations GPS sur El Hierro.

Fig 2 Enregistrement GPS (C) IGN
 La similitude est frappante, mais vu le processus potentiellement plus complexe sur El Hierro (volcano-tectonique?), et faute d'informations plus précises, je ne m'avancerai pas d'avantage.


La figure 1 est tirée de "Mesures GPS continues et tectonique des plaques", Geochronique, C. Vigny, 2005 

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